Avant de recevoir Saint-Etienne samedi, le PSG pointe à une troisième place surprenante compte tenu des déboires de ces dernières saisons. Si Paris a montré une certaine qualité de jeu, d'autres paramètres peuvent expliquer pourquoi il parvient à s'accrocher au podium pour l'instant.
UN VESTIAIRE SOLIDE
Une fois n'est pas coutume, les différentes crises traversées cette saison par le PSG n'ont pas affecté son rendement sportif. Sur le terrain, le club de la capitale s'est relevé de ses instabilités présidentielles ou des problèmes de Mateja Kezman. Mise à l'épreuve, la solidité du groupe de Paul Le Guen est restée intacte jusqu'ici. "Le groupe vit très bien ensemble, nous sommes très unis. Il y a eu pas mal de problèmes autour du club, mais nous sommes restés concentrés sur notre sujet. Ce que nous savons faire, c'est jouer au ballon. Je crois que nous sommes en train de créer quelque chose de fort entre nous et c'est bien pour la suite. Le groupe réapprend à gagner", résume Ludovic Giuly. L'expérience de l'ancien Monégasque, ajoutée à celle de Claude Makelele et des autres cadres parisiens, habitués à évoluer dans un contexte difficile depuis deux ans, n'y est certainement pas pour rien. Mais les saisons sont longues, surtout au PSG.
PAS DE PERIODE DE DOUTE
Que le vestiaire soit fort est une chose, que cela se traduise sur le terrain en est une autre. Pour l'instant, c'est le cas. Fait rarissime, le PSG n'a jamais connu plus de deux défaites consécutives cette saison, ce qui a permis au groupe de Paul Le Guen de ne pas connaitre une période de doute. Les moments cruciaux ont été bien négociés. Mené 1-2 à domicile par Lorient après trois matches sans victoire, Paris était ainsi parvenu à s'imposer (3-2), avant de récidiver une semaine plus tard à Marseille (2-4) pour un exploit qui pèse certainement encore dans la bonne santé parisienne. Et la claque reçue à Bordeaux (4-0) a été effacée par trois succès consécutifs en Ligue 1 qui ont permis au club de la capitale de s'installer sur le podium du classement. Paris a aussi appris à gagner les matches au couteau: il a remporté pas moins de huit rencontres par un but d'écart, un record cette saison en Ligue 1. Sans cela, il ne manifesterait certainement pas la même confiance aujourd'hui.
UNE CONCURRENCE SAINE
Mine de rien, Paul Le Guen a eu un geste salvateur pour son équipe après la déroute bordelaise (4-0). En modifiant son équipe-type pour y intégrer Mamadou Sakho et Peguy Luyindula au détriment de Sammy Traoré et Ludovic Giuly, l'entraineur parisien a indiqué à son groupe que les choses n'étaient pas figées et que chacun pouvait avoir sa chance d'ici la fin de la saison. La concurrence joue pleinement son rôle et elle a jusqu'ici des effets positifs au PSG. Giuly en est le symbole. Relégué sur le banc après le match de Bordeaux, il a su saisir la chance qui lui était offerte à Nantes en palliant parfaitement la blessure de Guillaume Hoarau. Auteur d'un doublé, l'ancien Monégasque frappe de nouveau à la porte du onze de départ, comme Peguy Luyindula avant lui. Le Guen aura d'autant plus de difficultés à choisir ses titulaires, mais il ne se plaindra certainement pas de ce problème de riches.
UN EFFECTIF EPARGNE
Il faut bien le reconnaître, Paris est verni jusqu'ici au niveau des blessures. Le manque de profondeur de son banc ne s'est ainsi pas encore trop fait ressentir, alors que plusieurs postes ne sont pas doublés. C'est le cas des latéraux. Très sollicités, Sylvain Armand et Céarà ont toujours répondu présent avec une régularité remarquable. Mais si l'un d'eux venait à se blesser, Le Guen se retrouverait face à un véritable casse-tête. Limité d'un point de vue quantitatif, l'effectif parisien l'est aussi au niveau qualitatif sur certains postes. Notamment celui de milieu offensif, où Jérôme Rothen et Stéphane Sessègnon assument depuis le début de la saison la lourde charge de créer le jeu parisien. En attaque, si l'absence de Guillaume Hoarau ne s'est pas trop vue à Nantes, une indisponibilité sur un plus long terme du meilleur buteur parisien pèserait certainement lourd sur les résultats du club. Epargné jusqu'ici, le PSG croise les doigts pour que sa bonne étoile le suive jusqu'à la fin de la saison.