Yuji Ide

Bien que ce titre est plus destiné à Taki Inoue, le très compétent pilote japonais engagé chez Simtek lors du Grand Prix du Japon 1994 et pour une saison chez Arrows-Footwork en 1995 (où il se fit renverser, notamment, par une Safety car sur le tracé du Hungaroring), Yuji Ide mérite lui aussi ce terme sans oublier ses légendaires tête-à-queue et sa malette de gros billets...

Yuji Ide naquit le 21 janvier 1975 à Saitama, au Japon. Il commence sa carrière par le karting en 1990. Quatre ans plus tard, il débute en F3 nippone et en Championnat GT. Il remporte la Formula Dream (le Championnat de promotion du motororiste Honda) en 1999 pour revenir en F3 dès l’an 2000 où il décroche le titre de Vice-Champion. Il fit également une brève apparition en Europe en F3 française chez Signature où il termina la saison à la 7ème place.

Fort de son expérience, il repart au Japon l’année suivante pour s’engager en Formula Nippon où il s’offrit la 7ème place du Championnat. 2004 sera l’année de sa première victoire dans le Championnat nippon, ce qui lui permet d’accéder à la 3ème place du classement final au terme de la saison. Un an plus tard, il termine Vice-Champion après deux victoires. Il devient alors une réference dans son pays...

Entre-temps, l’équipe Super Aguri Racing commence ses activités en 2006 avec Takuma Sato comme chef de file. Au départ, Aguri Suzuki devait choisir Kosuke Matsuura, soutenu par Honda et pilote Super Aguri en IRL. Mais, Yuji Ide fut finalement retenu par Aguri Suzuki... Surtout grâce aux finances de son sponsor Mobilecast. Vu les performances de la SA05, Yuji Ide ne pourra prétendre au "Top 8" et encore moins à la victoire...

Dès ses premiers tours de roues, Yuji Ide subit la comparaison face à son équipier, Takuma Sato. En effet, il est très lent et sa pratique de l’anglais n’est pas exceptionnelle. Il ne terminera pas pas les courses de Barheïn et de Malaisie suite à la casse de ses moteurs mais le pire est encore à venir. Anectode : Il a failli faucher un de ses mécaniciens dans le stand de son équipe à Barheïn. Comme quoi, Kazuki Nakajima n’était pas le premier à le faire...

Les voitures s’entrainent sur le circuit de l’Albert Park, à Melbourne en Australie. Il s’y fait remarquer par de nombreux tête-à-queue et d’innombrables sorties de piste. Il a surtout calé entre le virage Stewart et la chicane Prost au beau milieu de la trajectoire provoquant la fin de la session... Avant que celui-ci ne parvienne à redémarrer et à regagner son stand ! Qualifié 22ème il finira la course en 13ème position.


Saint-Marin sera le sommet de sa carrière en Formule 1. En effet, au départ de la course, il tentera un dépassement kamikaze sur Christjian Albers, le pilote de l’écurie Midland en 2006. Le batave en sera pour ses frais en partant dans une série de tonneaux dans le bac à graviers. De son côté, Yuji Ide terminera la course sur abandon mécanique.

A la veille du Grand Prix d’Europe sur le Nürburgring, les instances de la FIA suspendent la "Super-licence" du pilote japonais pour conduite dangereuse à Imola. C’est la fin de sa carrière en Formule 1... Franck Montagny le remplacera dans le baquet N°23 de la SA05, avant que Sakon Yamamoto ne le remplace à son tour en fin de saison.

Depuis, Yuji Ide est de retour en Formula Nippon chez ARTA, une équipe appartenant à Aguri Suzuki sans pour autant y jouer la gagne...

Après son départ anticipé de chez Super Aguri, Yuji Ide, le pilote Nippon, a peu de chance de retrouver un jour les sensations d'un grand prix de F1, à moins qu'il apprenne à parler Anglais.

Le patron de l'équipe débutante, Aguri Suzuki, a admis que la barrière linguistique qui séparait le pilote de 31 ans du reste de l'écurie était vraiment un problème, après son départ Ide a même perdu sa licence de pilote.

« Il n'a fait que 200 kilomètres avant de courrir le grand prix de Bahrain. » indique le Japonais. « Ca a été vraiment dur pour lui. »

Mais Suzuki, qui est lui-même un ancien pilote de grand prix, devait lui-même communiquer par radio avec son pilote, ou bien il devait traduire les moindres mots du novice à ses ingénieurs.

Après la course, pour communiquer avec ses ingénieurs, il parlait d'abord avec son co-équipier Takuma Sato, qui traduisait ses suggestions au niveau de la voiture dans la langue de Shakespeare, la langue que parlent les ingénieurs de l'écurie.

Aguri Suzuki a temporairement remplacé Yuji Ide par le Français Franck Montagny, il a déclaré au magazine anglais spécialisé F1 Racing : « C'est vrai qu'il était tellement inexpérimenté… mais j'ai eu du mal à comprendre et j'ai essayé de trouver une autre solution mais… sans résultat »

A 30 ans, Yuji Ide vient grossir les rangs de la Formule Un et devient l’équipier de Takuma Sato chez Super Aguri F1. L’essentiel de sa carrière a été écrit au Japon, malgré un bref passage en F3 France au sein de l’écurie Signature.

Récemment, Ide a surtout écumé les pelotons de la Formula Nippon (550cv), dont il est devenu vice-champion la saison dernière. Il a découvert la F1 pour la première fois lors du shake down de l’Arrows A23 / SA05, cette semaine sur l’aérodrome de Kemble, et aura fort à faire pour se hisser au niveau de Sato, avec si peu d’expérience et de roulage avant le Grand-Prix de Bahreïn. Après ses erreurs du GP d'Australie, Ide éjecte Albers dans une série de tonneaux au 3eme virage du GP de Saint Marin. La FIA lui retire sa super-licence peu après.
Ide fut remplacé par Montagny pour les Grand Prix suivants, puis par Yamamoto.

Yuji est désormais retourné en formule nipponne, mais ses chances de retour en F1 sont quasiment nulles.


Bilan de carrière
04 Grands Prix, Pas de victoire (meilleur résultat 13e au GP d'Australie 2006)
Pas de titre de champion du monde (meilleur résultat 25e au classement général 2006)

Yuji Ide débute sa carrière de pilote par le biais du karting en 1990. Passé à l’automobile en 1994, il dispute les championnats japonais de Formule 3 et de Grand Tourisme. Après une incursion victorieuse en 1999 dans le championnat de Formula Dream (il y décroche le titre de champion) , il revient à la F3 en 2000 et devient vice-champion du Japon de Formule 3. Aperçu dans le championnat de France de F3 en 2002 (7e du championnat, au sein de l'équipe Signature), il retourne au Pays du Soleil levant pour prendre part au championnat de Formula Nippon, la série majeure de monoplaces au Japon. 7e du championnat de Formula Nippon pour sa première saison dans la catégorie en 2003, Yuji Ide termine 3e en 2004 avec une victoire à son palmarès. En 2005, il prend la 2e place du championnat après avoir décroché deux nouvelles victoires.

Considéré comme une valeur sure du sport automobile japonais, Yuji Ide est alors choisi début 2006, à l'âge de 31 ans, pour débuter en Formule 1 au sein de la nouvelle écurie japonaise Super Aguri, créée en un temps record par l'ancien pilote japonais Aguri Suzuki, avec le soutien de Honda. Au volant d'une monoplace qui date de la saison 2002 (Super Aguri a racheté les anciennes monoplace de la défunte écurie Arrows), Yuji Ide est logiquement réduit à se battre en fond de grille. Mais l'important écart de performance avec son coéquipier Takuma Sato, son manque de maîtrise en piste et le fait de mal parler l'anglais, lui valent d'être rapidement contesté. Les critiques à l'égard de Ide culminent à l'issue du Grand Prix automobile de Saint-Marin dans lequel il provoque la violente sortie de piste du pilote Midland Christijan Albers à la suite d'une mauvaise manœuvre. Plusieurs figures emblématiques de la Formule 1, dont Stirling Moss, demanderont la suspension de sa superlicence. Quelques jours avant le GP d'Europe, suivant les recommandations de la FIA, son employeur décide de le remplacer par Franck Montagny. Puis, le 10 mai 2006, la FIA annonce qu'elle suspend la superlicence de Ide jusqu'à la fin de la saison.

Depuis juillet 2006, Yuji Ide est de retour dans le championnat de Formula Nippon et fait quelques apparitions en Super GT. Il a notamment réalisé une deuxième place aux 1000 km de Suzuka 2008.